Todo es posible !
Tout est possible ! Voilà bien une devise codée dans la mémoire d’un programmeur développeur tel que les recrute ARealTI !
Guillaume, CTO (Chief Technical Officer) de ARealTI ne nous disait-il pas (Allo la Planète n° 18) « Notre métier est en effet de résoudre des problèmes dont on ne connait pas la solution. »
C’est en tout cas la devise de Waldo, péruvien d’origine et aujourd’hui français, qui nous raconte un peu de son parcours.
L’homme est d’une grande douceur et gentillesse de prime abord mais se révèle aussi solidement capé : ingénieur informatique de base, il a acquis un Master en Informatique à l’Université de Sao Paulo, Brésil, et effectué un doctorat au même endroit.
Waldo est né à Tacna, une grande ville du sud du Pérou, dans le désert d’Acatama.
Cette situation a peut-être conduit Waldo a rapidement vouloir voyager, s’ouvrir au monde, et par conséquent s’expatrier, bien que très attaché à ses parents, l’un écrivain poète et professeur, l’autre infirmière.
C’est d’abord au Brésil qu’il pose ses valises à 25 ans pour compléter sa formation et commencer ses premiers travaux d’ingénieur de recherche. Il travaille pour des startups en réalité virtuelle et Intelligence Artificielle, et notamment à l’implantation d’un cluster pour visualisation 3D du réseau de distribution électrique d’une grande ville brésilienne.
Une conférence au Japon lui fait rencontrer l’INRIA de Lille qui le convainc plus tard de venir les rejoindre pour travailler au développement d’algorithmes de machine learning et à l’optimisation de ParadisEO, une plateforme de développement de métaheuristiques hybrides parallèles sur grilles de calcul (ouf ! Demandez à Waldo…). Il ne quittera plus la France, rejoignant seulement ses parents tous les deux ans.
Pourquoi êtes-vous parti au Brésil ?
« Je voulais d’abord sortir, m’ouvrir au monde, et aussi quitter une situation difficile au Pérou à l’époque (ndlr : attaques terroristes du Sentier Lumineux, inflation de 2700%, dévaluation de 200% …). Le Brésil m’a permis de voyager d’autant qu’ils offraient des bourses pour attirer des étudiants étrangers. »
Pourquoi n’êtes-vous pas allé aux États-Unis, première destination d’expatriation en Amérique du Sud ?
« Cela ne m’intéressait pas, les universités y sont payantes et je voulais encore rester près de ma famille. »
Le Pérou c’est langue espagnole, portugais au Brésil, comment avez-vous appris le français ?
« J’ai pris des cours au Brésil, à l’Alliance Française, en plus du portugais et de l’anglais, mais je l’ai appris surtout en France. »
Le Pérou et le Brésil sont-ils au niveau européen en informatique ?
« Non, l’Europe est plus développée que les pays d’Amérique du Sud, dans tous les sens. »
Comment s’est passée votre intégration en France ?
« Un jour j’ai reçu un mail de l’INRIA de Lille qui me demandait si je voulais venir travailler avec eux une année. C’était un laboratoire de recherche et tout se passait en anglais. Mais c’était ma deuxième immigration et cela a été assez difficile et compliqué du point de vue administratif. La France est loin de l’Amérique du Sud mais finalement pas tant que ça car beaucoup de pays d’Amérique du Sud ont été marqués par la culture européenne à l’occasion d’implantations espagnoles, portugaises, puis allemandes plus tard. Et puis la couverture sociale est excellente et réputée dans le monde en France qui est aussi un pays ancien avec beaucoup de fondements et de traditions. Le Pérou n’a été véritablement fondé qu’au XIXème siècle même s’il a été le berceau d’anciennes civilisations évoluées comme l’Empire Inca. »
Sur quels projets avez-vous travaillé pour ARealTI ?
« J’ai travaillé au tri postal pour développer des logiciels de reconnaissance optique des caractères (OCR) afin de diriger les colis vers leur destination dans des systèmes de transfert intelligents et robotisés. »
Vous avez travaillé avec Matteo ? (Voir l’article « Nous savons valoriser vos particularités »)
« Oui je connais Matteo, lui s’occupait ensuite du transfert robotisé des colis. »
Marié et ayant une petite fille de 5 ans, Waldo est très attaché aux valeurs familiales. Il se passionne avant tout pour l’éducation de sa fille, que le confinement lui a donné l’occasion d’approfondir en devenant professeur à domicile ! Il aime la musique classique et rejoint ses parents pour un long séjour régulièrement. Nous lui souhaitons le meilleur et le plein épanouissement en France dans une intégration déjà pleinement réussie !
Waldo nous dit encore que souvent, chaque fois qu’il entreprenait quelque chose, on lui disait que ce n’était pas possible mais il faisait quand même. Alors oui, todo es posible !
#embarquezsurnotreplanete
9 octobre 2020