Voici déjà le 7ème numéro de Allo la Planète dont on espère bien ne pas « fêter » un jour le centième et qu’il va s’arrêter au plus vite ! Christophe a créé ce magazine électronique pour garder le lien avec ses collaborateurs et cette fois on va s’intéresser à lui en tant que patron.
Christophe, vous avez créé ARealTI en 2008 avec Guillaume. Pouvez-vous nous rappeler brièvement l’histoire de l’entreprise et sa raison d’être ?
« En octobre 2008, avec Guillaume, nous avons voulu créer du service très technique mais focalisé sur l’humain. Comme notre propre expertise portait sur les systèmes embarqués, nous avons fait ce choix de compétences technologiques à mettre à disposition de nos clients.
En octobre 2019 nous avons fêté les 10 ans de l’entreprise et redynamisé notre communication avec #embarquezsurnotreplanete. »
Avec l’arrivée du coronavirus, quand avez-vous pris conscience des difficultés à venir et avez-vous pu anticiper ?
« En début d’année, nous avions profité du renouvellement de notre parc informatique pour acquérir des ordinateurs portables afin de permettre plus de mobilité dans l’entreprise. Le soir de l’annonce de confinement par le Premier Ministre j’ai pris la décision de mettre tout le monde en télétravail dès le lundi. »
Dès le premier jour du confinement tout le monde était déjà en télétravail au siège. Quelles autres mesures avez-vous décidées ?
« Le premier risque du télétravail est la rupture du lien avec l’entreprise. Le lien essentiel est la communication. C’est pourquoi j’ai fait appel à Patrick qui travaillait déjà pour nous en com pour faire cette newsletter. Elle fait le lien avec les télétravailleurs et aussi avec tous nos collaborateurs détachés, et même avec nos clients, partenaires et fournisseurs puisque nous la publions sur notre blog dans le respect des confidentialités.
J’ai également aussitôt mobilisé notre comptable Nathalie, notre banquière Céline, notre assureur Aude et notre avocat Philippe.
J’ai aussi créé des groupes pour l’envoi de SMS, mis en place des videoconfs par Skype, ce qui permet de recréer de l’instantané et du lien social avec les collaborateurs. On échange aussi des moments de vie, c’est très important de garder cette proximité.
Personnellement, j’ai des échanges quotidiens ou biquotidiens avec mon associé, avec les commerciaux et les RH et j’appelle tous les collaborateurs un par un pour prendre des nouvelles et savoir s’ils ont besoin d’aide. A ce sujet, à ce jour nous n’avons aucun cas déclaré de coronavirus chez ARealTI ou chez ses sous-traitants.
Nous poursuivons tous les jeudis nos formations techniques des personnels RH et commerciaux afin qu’ils appréhendent les technologies de nos ingénieurs. Ces formations se font désormais par Skype. »
Comment cela se passe-t-il pour vos collaborateurs en mission ?
« Ils poursuivent leur activité dans le respect des règles de sécurité mises en place par les clients. Certaines missions ont été suspendues mais reprennent progressivement au fur et à mesure que les entreprises s’organisent. Nos clients sont comme nous, impactés par la crise sanitaire, mais ne souhaitent pas une crise industrielle et restent tournés vers l’avenir. »
Le gouvernement vous aide-t-il ?
« Le gouvernement a publié un certain nombre de décrets qui mettent toujours un peu de temps à s’appliquer. Notre avocat nous tient informés afin de pouvoir mettre en œuvre le chômage partiel, les dispositifs en matière de congés payés, si nécessaire, en lien avec la comptable qui s’occupe de toutes les déclarations à faire pour bénéficier des dispositifs prévus par notre gouvernement. »
Comment pensez-vous que l’entreprise va traverser la crise ?
« Le confinement va durer plusieurs semaines et nous suivrons les directives du gouvernement. Nos clients mettent en place toutes les procédures pour poursuivre leur activité et anticiper la reprise. Nous avons parmi nos nombreux clients des grands donneurs d’ordre et des clients plus petits, startups innovantes, essentiellement dans les secteurs télécoms ou santé, qui ont besoin de travailler. Nous avions peu d’activité en automobile et en aéronautique en forte baisse. Pour l’instant, nous ne sommes que peu impactés, mais nous restons vigilants. Les comptes de la société sont sains et nous avons de quoi faire face à la crise. »
Sur un plan personnel, comment vivez-vous cette épreuve ?
« Comme tout le monde ! Je suis confiné en appartement avec mon épouse et mon fils qui était en stage. On essaye de se répartir les tâches. J’ai renoncé à mes vacances au ski et je ne vois pas mon petit-fils né le 5 mars…
Je pense être bien entouré et je constate que des initiatives spontanées et réactives se sont mises en route, d’abord en interne avec Catherine, Marie-Noëlle, Delphine, Sandra, Séverine, Yohann et Guillaume, et en externe avec l’assureur pour le télétravail, l’avocat pour les décrets, la comptabilité, la banque… Une solidarité se met en place autour de l’entreprise et je suis assez fier de la qualité de ces relations humaines. »
ARealTI sortira-t-il renforcé au moment de la reprise ?
« Je pense que le confinement crée une dynamique de mobilisation et d’échange et que nous sortirons renforcés de cette crise, avec un fonctionnement encore plus efficace et plus convivial.
Nous serons sans doute plus forts et mieux préparés pour affronter les crises ultérieures, quelles qu’elles soient.
Aujourd’hui la valeur humaine de ARealTI prend vraiment son sens et c’est cela qui nous permettra de tenir longtemps et ensemble.
Prenez soin de vous et des vôtres. »
30 mars 2020