En période de confinement, des salariés d’ARealTI continuent leur mission sur leur lieu de travail. Nous avons interrogé Vincent, ingénieur conception et validation de cartes électroniques et qui travaille pour un grand groupe français dans les domaines de la smart city et des solutions de diffusion haut débit audio et vidéo.
Vincent, vous avez un brillant parcours scolaire et universitaire, depuis un bac scientifique avec mention jusqu’à une thèse de doctorat, dans des domaines scientifique et physique. Comment êtes-vous venu à l’informatique ?
« Après ma thèse je me suis rendu compte qu’il y avait peu de débouchés professionnels dans le public et je me suis réorienté en 2008 vers le privé et l’électronique au travers d’une formation TSAE (Technicien Supérieur d’Application Électronique) à l’AFPA de Grenoble (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes). »
Né en 1977, vous êtes un peu à la charnière entre les générations X et Y, pas tout à fait un digital native, mais à la fin de votre scolarité et de vos études universitaires, quand vous avez commencé à travailler, l’informatique était bien développée. Comment avez-vous vécu cette évolution rapide de l’informatique ?
« Effectivement j’ai vécu l’arrivée de l’informatique alors que j’étais en 3ème au lycée et j’ai vu mon père se réorienter très tôt vers l’informatique dans les années 80. J’y suis donc allé naturellement, aiguisé par la curiosité, depuis le premier codage d’un bonjour sur écran. »
Vous êtes devenu un spécialiste des cartes électroniques, racontez …
« Je fais peu de soft, plutôt du hardware, en ce sens que je dessine les schémas électroniques, je dessine les cartes en elles-mêmes avec la position des composants et je réalise ensuite les tests de fonctionnement dans tous les environnements. »
Quelles cartes pour quels usages ?
« C’est très varié, en ce moment je travaille sur des cartes mesurant des consommations d’eau. La mesure se fait par ultra-sons via des transducteurs piézoélectriques qui transforment des ondes sonores en signaux électriques. La carte émet ensuite les données 2 ou 3 fois par jour pendant 1 seconde vers les antennes du territoire sous protocole LoRa©. »
Vous êtes un grand sportif, on vous appelle Rambo chez ARealTI ?
« En fait je me suis mis au sport après avoir arrêté de fumer et je pratique la course à pied, la capoeira (un art martial afro-brésilien), un peu de kung-fu et du tennis. »
Alors parlons de la situation actuelle, comment vivez-vous ce confinement ? Vous continuez d’aller travailler, comment ça se passe ?
« Effectivement, j’ai le droit d’aller sur mon lieu de travail, ce qui me permet de sortir une fois par jour. Nous sommes très peu nombreux sur place, la majorité étant en télétravail. Ma présence est nécessaire pour suivre les tests de cartes en étuves où nous reproduisons des environnements extrêmes en laboratoire avec des systèmes de mesure non transportables. Les règles de sécurité sont très respectées. J’ai des gants, je me lave les mains régulièrement et je croise peu de monde et à distance. J’ai un laisser-passer professionnel permanent et tous les jours je fais mon attestation de déplacement dérogatoire. Je suis tombé une fois sur un barrage routier de contrôle. »
Pour terminer sur une note positive, dans votre job, vous êtes au cœur de nouvelles technologies dans le domaine de la smart city, du recueil de données, de l’Internet des Objets (IoT). Pouvez-vous nous indiquer ce qui va arriver dans les toutes prochaines années et qui va impacter notre quotidien ?
« Il n’y a à mon avis rien de réellement révolutionnaire qui n’a pas déjà été initié mais je pense que tout le monde n’a pas encore intégré l’IoT. Les interfaces se multiplient pour commander à distance ses volets, son chauffage, son alarme et je pense que tout ça sera demain accessible via une interface unique. Pour moi ce sont les assistants vocaux qui rassembleront toutes les commandes, y compris depuis son smartphone. »
Va-t-on vers une multiplication des capteurs, vers la centralisation et le traitement des informations ?
« Le nombre de sociétés qui font de l’agrégation et du traitement de données se multiplie effectivement. Tout est mesurable et interprétable, mais pas forcément à des fins uniquement commerciales. L’exploitation des données à des fins commerciales est déjà une réalité sur Internet et on va plutôt vers de l’optimisation de systèmes professionnels au travers de l’exploitation des données. »
Un sujet que Vincent a voulu aborder et dont je n’ai pas parlé
En plus d’être un grand sportif, célibataire 😉 Vincent fait de la musique, sous l’influence de ses parents eux aussi musiciens. Il pratique guitare électrique et flûte traversière à un bon niveau et aimerait le partager avec d’autres musiciens de l’entreprise. Voilà qui va sûrement intéresser Christophe, le patron d’ARealTI, qui aime réunir régulièrement dans des événements conviviaux son personnel réparti aux 4 coins de la région…
Vous reconnaissez-vous dans l’un d’entre eux ?
Welcome to the Jungle est un média en ligne autour du travail et de l’emploi et qui connecte entreprises et talents. Ils viennent de produire un article sur vous, télétravailleurs. Vous allez vous reconnaître !