Delphine et Sandra, professionnelles et mères de famille confinées
Delphine et Sandra sont les deux piliers du service RH chez ARealTI, chargées du recrutement difficile d’ingénieurs hyper spécialisés pour des clients exigeants dans les domaines de la cyber sécurité, du cloud computing, des systèmes intelligents ou encore de la smart city. Ce sont aussi deux mères de famille confrontées au confinement et qui doivent à la fois exercer leur métier, faire tourner la maison et surveiller ou assurer l’éducation des enfants en l’absence d’école. Comment font-elles ?
Delphine est diplômée de l’ESAM School of Advanced Management and Finance à Paris. Elle a plus de 20 ans d’expérience dans le sourcing de profils techniques atypiques et complexes dans une grande variété d’environnements (aéronautique, spatial, automobile, défense, médical, télécoms) et aussi de profils cadres en banque, assurance et finance en agence d’intérim.
Delphine est rentrée en 2015 chez ARealTI où elle recrute plus particulièrement des ingénieurs et développeurs C, C++, embarqué temps réel, intégration, test et validation de logiciels.
Delphine, quelles sont les spécificités de votre métier chez ARealTI ?
« En fonction de ce que demande le client nous devons trouver le candidat qui corresponde aussi bien en termes de compétences techniques que de comportement et de personnalité. Lors de l’entretien nous essayons de valider si l’expérience du candidat correspond au descriptif du poste. C’est ensuite notre Directeur Technique Guillaume qui procède à sa propre évaluation. »
Durant ce confinement, arrivez-vous à passer des entretiens ?
« Nous arrivons à priori plus facilement à solliciter les candidats au téléphone car ils sont chez eux en théorie. Mais ils peuvent aussi être en télétravail sur un autre poste et contraints eux-mêmes par le confinement avec des enfants à s’occuper. Nous faisons des entretiens par Skype mais c’est alors plus difficile de cerner leur personnalité que lors de vrais entretiens. »
Vous êtes mère de famille, vous avez combien d’enfants ?
« 3 enfants de 13, 9 et 6 ans. Une en 4ème au lycée, une en primaire et le dernier en dernière section de maternelle. »
Vous avez donc 3 cas de figure, ce qui ne va pas faciliter la reprise de l’école ?
« Théoriquement la maternelle reprend le 11 mai et les autres ensuite, sans que nous en ayons confirmation et il semblerait que les reprises d’école ne soient pas régionalisées. Mais les annonces changent tout le temps et nous attendons toujours un calendrier et des modalités exacts. La reprise du travail ne sera pas facilitée si l’école reprend par moitiés de classes, par demi-journées ou une semaine sur deux. »
Vous vous êtes transformée en professeure à domicile ?
« Oui, avec les trois cas de figure ! La maternelle demande un accompagnement d’environ 45 mn par jour car il ne sait pas lire. En CM1/CM2, le maître envoie chaque soir sur la plateforme oZe le travail du lendemain qu’il faut suivre en fonction des capacités de l’enfant. En 4ème je dois aussi être derrière même si elle est plus autonome. »
Vous mettez Monsieur à contribution ?
« Oui, mais il est aussi très occupé ! Ingénieur dans un grand groupe il est en télétravail intense avec beaucoup de visioconférences France et étranger. Heureusement nous avons la chance d’avoir chacun sa place dans la maison. »
Delphine considère ce confinement comme une expérience à vivre qui entrainera une réflexion sur la façon de s’organiser dont on tirera des bénéfices. Mais elle nourrit des inquiétudes quant aux modalités de reprise de l’école à combiner avec le travail : « il va falloir jongler ! ». Elle appréhende aussi un peu le retour dans les transports en commun.
Sandra est rentrée en 2018 chez ARealTI. Elle recrute des profils techniques développeurs en C, C++, Linux embarqué, Java, Python, Shell, Bash, Kernel… pour des clients grands comptes situés principalement dans l’ouest parisien.
Sandra, pourquoi ARealTI ?
« De formation commerciale j’ai été amenée à faire du recrutement et de la gestion administrative dans des postes précédents. Avec ARealTI j’ai eu l’opportunité de revenir au recrutement, métier pour lequel je me sens le plus d’affinités. »
Quelles sont les spécificités de votre métier chez ARealTI ?
« C’est le recrutement de profils techniques hautement spécialisés dans le secteur informatique. Face aux exigences de nos clients, nous devons leur présenter les candidats le plus en adéquation possible avec leurs besoins et leurs attentes. Les entretiens de recrutement que nous menons et les évaluations techniques nous permettent de tout mettre en œuvre pour y parvenir. »
Comment faites-vous pour être au niveau des personnels recrutés, dans la grande variété des compétences demandées par les clients ?
« Le CV et surtout l’entretien nous permettent de bien comprendre la cohérence du parcours du candidat et si celui-ci est à l’aise dans l’explication de ses précédentes missions. Nous avons des formations en interne toutes les semaines qui nous permettent de mieux comprendre les compétences requises par les clients au regard de ce qu’annoncent les candidats. Ensuite nous leur faisons passer des tests dans les langages de programmation spécialisés avant de les faire évaluer par Guillaume notre Directeur Technique. »
Dans cette période troublée, continuez-vous le recrutement ?
« Bien sûr nous continuons de passer des entretiens, au moins à temps partiel, par Skype. Certains de nos candidats nous disent ne jamais avoir eu autant de travail tandis que d’autres sont à l’arrêt et disponibles. »
Vous êtes mère de famille, comment se passe le confinement ?
« C’est assez difficile en appartement, sans pièce dédiée pour travailler. Mon mari a repris le travail mais a été confiné avec nous pendant plusieurs semaines et il était mis à contribution ! »
Vous avez deux enfants confinés aussi, vous vous êtes transformée en professeure ?
« Exactement ! Mon fils de 14 ans est au collège. Même s’il est en âge de gérer ses cours et son planning, je dois lui venir en aide car suivre des cours à distance n’est pas si simple. Je dois suivre également le planning de travail envoyé chaque jour par la maîtresse de ma fille de 10 ans et qui s’étale sur toute la journée. Jongler entre le travail et leur scolarité n’est pas une tâche facile. »
Quel message souhaiteriez-vous passer ?
« Vivement que le confinement s’arrête ! Cela me permettra de retrouver mon environnement de travail car aujourd’hui malheureusement je ne suis pas dans les meilleures conditions pour travailler. »
Sandra souhaite pouvoir revenir travailler au plus tôt et retrouver la chaleur et la convivialité de ARealTI. Elle n’est pas inquiète sur les conditions de la reprise et du transport, utilisant sa voiture. Mais son inquiétude porte sur l’école et trop d’incertitudes pèsent aujourd’hui sur les conditions de sa reprise. On n’en connait ni les dates ni les modalités précises et il risque d’y avoir des décalages entre la reprise professionnelle et une reprise progressive et différente en primaire et en secondaire.
« Elles sont nombreuses les mamans chez ARealTI. Cela fait une grande famille à gérer. Pour que le déconfinement se passe dans les meilleures conditions, sans stress, nous allons organiser un déconfinement à la carte pour répondre au mieux à la reprise scolaire des enfants de nos salariés. Nous aménagerons de la souplesse entre le télétravail et le retour au bureau, pour que nos mères de famille reprennent l’activité en toute sérénité et avec efficacité. »
Christophe EVA
24 avril 2020